L'esthétisme de l'art


Les oeuvres de Charles-David Maltais produisent une impression de cohésion, de beauté et d'étourdissement.
Le Quotidien, Jeannot Lévesque, Publié le 12 novembre 2011
Anne-Marie Gravel
Le Quotidien
(CHICOUTIMI) L'art «songé» peut aussi être beau. Charles-David Maltais en fait la démonstration avec Produits de beauté, son exposition de fin de maîtrise qu'il présente à la galerie L'Oeuvre de l'autre jusqu'au 23 novembre.
En mettant les pieds dans la salle d'exposition de l'UQAC, le visiteur se sent presque pris d'un vertige.
Partout, sur les murs, des pièces chatouillent l'oeil.
L'exposition dans son ensemble donne une impression de cohésion, de beauté et d'étourdissement.  
D'innombrables petites images, des milliers, composent les oeuvres de l'artiste.
«Ce sont des pièges tendus pour accrocher la rétine. On peut apprécier les tableaux de loin, mais ressentir le besoin de s'approcher. Je voulais séduire avec les motifs pour forcer le visiteur à prendre du temps pour observer de plus près», explique l'artiste.
Le noir, le blanc, le gris composent l'ensemble des pièces qui cohabitent dans un esthétisme harmonieux et cohérent.
Le rouge est disposé soigneusement. Il symbolise le chaos qui s'immisce dans l'univers cosmétique de l'artiste.
Ornements, un damier composé de 16 carrés noirs et blancs duquel se détache un seul élément rouge, donne le ton de l'exposition.
Des dessins aux traits fins, qui rappellent les lustres rococo, ornementent les toiles blanches.   
Une perle de nacre marque le centre de chaque toile noire.
«Le processus derrière la fabrication d'une perle qui part du choix d'un grain de sable par l'huître est une peu comme celui de l'artiste qui part de pas grand-chose pour en arriver à un résultat esthétique», explique l'artiste.  
L'esthétisme, c'est ce qui ressort de cette première présentation solo de l'artiste. S'il ne s'en inspire pas volontairement, ses oeuvres rappellent les tendances actuelles en décoration.
«Je n'ai pas cherché pour trouver à quoi ressemble la mode. Mais l'art, c'est aussi saisir l'esprit du temps», expose-t-il.  
Sur les murs de la salle, une série d'Allégories se côtoient. Charles-David Matais associe ses expériences personnelles à des mythes. Il joue avec les images, les symboles, leur disposition, leur sens.
«Tous les symboles ont une signification, c'est un enchevêtrement de sens», décrit-il.
Les visiteurs peuvent prendre plaisir à les deviner dans des oeuvres comme Narcisse & l'Allégorie de l'abandon, La Marquise de Merteuil & l'Allégorie de la volonté ou Don Juan & l'Allégorie de la révolte. Des pièces qui se déploient dans les mêmes couleurs, et qui contiennent beaucoup de fragments de grands tableaux de l'histoire de l'art.

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